vendredi 7 août 2015

Une saison à Longbourn



http://www.livredepoche.com/une-saison-longbourn-jo-baker-9782253068501

Résumé du livre



"Sur le domaine de Longbourn, résident Mr et Mrs Bennet et leurs cinq filles, en âge de se marier. À l'étage inférieur veillent les domestiques. Personnages fantomatiques dans l’œuvre de Jane Austen, Orgueil et préjugés, ils deviennent ici les protagonistes du roman. Mrs Hill, l’intendante, orchestre la petite troupe – son époux, la juvénile Polly, Sarah, une jeune idéaliste qui rêve de s’extraire de sa condition et, le dernier arrivé, James – d’une main de fer. Tous vivent au rythme des exigences et des aventures de leurs patrons bien-aimés. Une fois dans la cuisine, les histoires qui leur sont propres émergent et c’est tout un microcosme qui s’anime pendant qu'Elizabeth et Darcy tombent amoureux au-dessus…"

Mon avis

8/10

La grande Austeniste que je suis (j’invente des mots et je m’en fous) n’a pu résister à l’appel de ce titre alléchant qui évoque le célèbre « Orgueil et préjugés ». La quatrième de couverture nous révèle une intrigue à la Downton Abbey, s’intéressant aux domestiques du roman pour leur donner corps, vie et émotions. Sérieusement si ce livre était un homme, je serais déjà dans son lit toute nue.

Et sans surprise, ce livre est passionnant pour peu que ce soit votre came. C’est évidemment bien différent de l’univers de Jane Austen. On est loin des discutions sur les avantages d’un mariage et de la mise en plis d’un jupon. L’auteure insiste bien plus sur la vie réelle et les conditions de vies harassantes des domestiques commençant leur travail avant le jour et terminant bien après, collectant ampoules, mal de dos et autres préoccupations physiques qui sied peu à une dame. En plus de ces préoccupations bien triviales ils doivent écouter les tribulations bien superficielles de leur maitres/ses. A cet aspect, l’auteure ajoute une dimension historique très peu abordé avec Jane Austen (avec les guerres napoléoniennes et l’horreur que cela implique).

On s’attache rapidement à l’héroine Sarah, qui malgré la vie bien remplie qu’elle mène, rêve beaucoup. Les personnages sont bien développés et sympathiques. Il est intéressant de voir que l’auteure choisi de dépeindre les Lizzie/Darcy et autres de manière bien moins agréable que notre vision Jane austenienne.
Le style est fluide et il est très facile de se laisser emporter par l’histoire. J’y ai trouvé une certaine poésie même. L’intrigue n’est pas du tout une réédition de l’intrigue d’O&P, ce qui est évidemment une super surprise. Le ton non plus n’est pas le même, moins d’humour et de légèreté, mais tout de même très très plaisant.

Bref que dire ? Je comprends évidemment qu’on n’accroche pas trop, mais c’était quand même vraiment très très bien.

Aucun commentaire: